Si manger bio nous permet de bénéficier de saveurs plus prononcées et de préserver notre santé tout en ayant une consommation plus respectueuse de l’environnement, cette démarche ne s’est pas faite du jour au lendemain. Ça a été le fruit d’une longue période de transition, qui, visiblement ne se résume pas au bio et n’est pas encore terminée. Je partage donc aujourd’hui avec vous le fruit de notre cheminement par rapport à l’alimentation.
La cuisine, un plaisir ; manger, un bonheur !
J’avais eu l’occasion de vous le dire, Damien et moi avons toujours été amateurs de bonne chère et considérons la cuisine comme un véritable plaisir. Alors, lorsque nous avons emménagé ensemble, nous avons naturellement commencé à nous mijoter de bons petits plats pour les week-ends ou nos soirées en amoureux. Les moments où nous recevions la famille ou les amis étaient alors l’occasion de nous lancer dans de la « vraie » cuisine.
Nous faisions, à l’époque, classiquement, nos courses au supermarché. Mais à force de cuisiner et d’affiner, par la même occasion, notre palais, nous avons fini par bannir la plupart des produits industriels et transformés et choisi de remplacer la grande distribution (où les légumes avaient vraiment une sale tête) par un très bon primeur (non bio) qui se trouvait relativement près de chez nous. C’est comme ça que notre « transition » a doucement commencé.
Pour notre Loulou, le bio comme une évidence
Ce que contenaient nos assiettes …
Avant d’entamer la diversification alimentaire de Loulou, nous avons commencé par regarder de plus près ce qui se trouvait dans nos assiettes (même dans celles pour lesquelles nous prenions tant de temps à cuisiner). Il est désormais avéré que les produits issus de l’agriculture conventionnelle contiennent toutes sortes de substances toxiques (pesticides, herbicides, fongicides, dioxines, bisphénol A, métaux lourds et autres perturbateurs endocriniens). Ces substances favorisent le développement de problèmes hormonaux, de cancers, de maladies inflammatoires (arthrose, diabète, asthme, maladies cardio-vasculaires …) et endommagent le système nerveux ainsi que le système reproductif. Pendant la grossesse, elles vont même jusqu’à altérer le cerveau de l’enfant à naître, entravant son développement cognitif et, absorbées à haute dose, sont clairement corrélées avec le nombre de naissances d’enfants autistes.
Le bio, la solution ?
Pour préserver la santé de notre Loulou, nous avons souhaité préparer ses petits pots nous-même et lui donner l’alimentation la plus naturelle possible. Le bio nous est alors apparu comme une évidence. Contrairement à l’alimentation conventionnelle (qui constituait jusqu’ici toute notre alimentation), les produits bio sont faits à partir d’ingrédients cultivés sans produits chimiques de synthèse et sans OGM (Organismes Génétiquement Modifiés). Ils ne contiennent ni colorants, ni arômes chimiques de synthèse, ni exhausteurs de goût et l’utilisation d’additifs y était très fortement limitée.
D’autre part, d’un point de vue nutritionnel, les produits biologiques sont plus riches en vitamines, fibres, en antioxydants et en acides gras polyinsaturés (dont les omega-3)).
C’est donc pour préparer les premières purées et compotes de notre bébé que nous nous sommes mis à acheter nos fruits et légumes bio. Nous pensions alors naïvement qu’il s’agissait des produits les plus impactés par les substances chimiques de synthèse et qu’en les consommant bio nous aussi, nous échappions au pire. Mais j’ai rapidement appris que les céréales non bio, dites céréales raffinées, a fortiori lorsqu’elles sont consommées complètes, sont encore plus nocives que beaucoup de fruits et légumes. (Une céréale est dite complète lorsqu’elle a conservé son enveloppe extérieure (le son) et son germe. Ce sont justement ces parties de la céréale qui contiennent le plus de vitamines, de fibres et de minéraux. Mais ce sont aussi elles qui absorbent le plus de pesticides (et autres perturbateurs endocriniens). Étant donné que nous n’achetions que du pain complet, nous sommes donc rapidement passés au bio pour le pain aussi.
Loulou a ensuite commencé à manger des féculents. Préparant des purées avec des pâtes et du riz complets, nous nous sommes donc naturellement orientés vers le bio également (et l’avons finalement adopté pour nous aussi).
En revanche, Damien et moi avons continué un temps à acheter nos protéines non bio, essentiellement pour une raison de coût. Il faut admettre que le prix d’une viande bio rend(rait) beaucoup de gens végétariens … Si Loulou avait droit à du jambon, du poulet, du steak, des oeufs et même du poisson bio (d’ailleurs, j’ai une question pour ceux qui consomment bio eux aussi car il y a un point sur lequel nous avons du mal à trancher : d’un point de vue santé humaine – et pas considération animale – le poisson, vous le privilégiez bio ou sauvage ? ), lorsqu’il s’agissait de nos assiettes parentales, nous étions restés sur des produits conventionnels. Et puis, à force de goûter les protéines de Loulou (qui n’avaient clairement pas le même goût que les nôtres), à force de constater les conditions dans lesquelles les animaux étaient élevés, à force d’évoluer vers le bio tout simplement, nous avons finalement fini par franchir le cap. Le fait que les animaux élevés dans l’agriculture conventionnelle reçoivent systématiquement des antibiotiques de manière préventive, ce qui génère une résistance des bactéries aux antibiotiques chez l’animal comme chez l’Homme a aussi participé à notre conversion. (Dans l’agriculture bio, les antibiotiques ne sont utilisés que pour traiter des maladies quand aucune autre solution n’a été trouvée).
Notre cheminement vers une alimentation plus saine a continué …
Le « problème » lorsqu’on se « convertit » au bio, c’est que cela entre généralement dans une réflexion globale, qui s’intensifie avec le temps, si bien que nous nous sommes mis à revoir entièrement notre conception de l’alimentation, et à faire évoluer nos habitudes.
… pour préserver notre santé :
Voici ce que j’ai fortement diminué dans mon alimentation :
- Le lait de vache : Et pourtant, j’en ai toujours (sur)consommé. C’était un peu la base de mon alimentation il y a peu de temps encore : je buvais un très grand bol de lait au petit déj, je consommais beaucoup de fromages (j’adore ça, le fromage !!), je mangeais des yaourts au moins une fois par jour (et parfois j’ajoutais un extra en reprenant du lait pour un goûter ou autre …). Mais, voici deux vérités qui m’ont fait réfléchir :
- L’Homme est le seul mammifère à consommer le lait d’un autre mammifère
- L’Homme est le seul mammifère à continuer de consommer du lait une fois adulte
Alors, pourquoi buvons-nous du lait ?
Le lait a commencé à être distribué dans les écoles pour contrer la dénutrition des enfants d’après guerre et booster l’économie encore rurale du pays. Depuis, les enfants n’ont, bien sûr, plus les mêmes carences mais l’industrie agroalimentaire compte bien continuer à nous vendre ses produits laitiers, « nos amis pour la vie » …
Or, le lait est indigeste, allergène et augmente le risque de développer de nombreuses maladies : cancers de la prostate, du sein et des ovaires, arthrites, diabètes de type 1, scléroses en plaques …
(Pour ceux que le sujet de la consommation du lait intéresse, plus d’infos, ici.)
J’ai donc, non sans mal au départ, fini par remplacer mon lait du matin par des boissons de substitution (en ce qui me concerne, « laits » de riz ou d’épeautre, etc). Je continue à manger du fromage (c’est tellement bon !) et des yaourts mais en alternant le lait de vache avec celui de brebis ou de chèvre.
- Les protéines animales :
- Depuis que nous sommes passées aux protéines bio, nous avons drastiquement réduit les quantités de protéines animales que nous consommons car :
- Les protéines bio coûtent très cher !
- La consommation de protéines animales n’est pas nécessaire pour la santé et sa surconsommation est clairement nocive. Elle favorise elle aussi l’apparition de maladies cardio-vasculaires, cancers (colon, intestin, prostate, rectum), hypercholestérolémie, obésité, hypertension, ostéoporose, diabète de type 2, altération des fonctions cognitives, polyarthrite rhumatoïde …
- Depuis que nous sommes passées aux protéines bio, nous avons drastiquement réduit les quantités de protéines animales que nous consommons car :
… pour la question environnementale :
Lorsque nos grand-parents étaient enfants, ils pouvaient cueillir un fruit ou attraper un légume dans le champ du voisin et les manger tranquillement, sans avoir à se préoccuper de savoir si ce qu’ils avaient dans les mains était bon pour leur santé ; ça l’était évidemment. Quand cette génération a grandi, (cette même génération qui a vu arriver dans son foyer tant de produits novateurs qui leur rendaient la vie plus facile : machines à laver, lave-vaisselle, aspirateurs …), elle a accueilli d’un très bon oeil ces nouveaux produits phytosanitaires (insecticides, fongicides, herbicides) qui les débarrassaient des insectes, des champignons parasites et des mauvaises herbes et qui permettaient un rendement plus rapide, plus important des récoltes. L’agriculture intensive s’est développée à une vitesse foudroyante.
Aujourd’hui, les choses sont différentes car nous connaissons de manière sûre les méfaits de ces produits. Nous savons qu’ils détruisent plus qu’ils ne protègent nos sols, nous savons qu’ils contaminent les nappes phréatiques de notre planète, nous savons qu’ils provoquent des maladies chez l’animal comme chez l’homme, nous savons qu’ils tuent (comme leurs noms l’indiquent d’ailleurs).
Je pense que l’on ne peut plus consommer aujourd’hui comme on consommait hier, tout simplement parce que nous savons ce que les générations précédentes ne connaissaient pas :
- l’impact mesuré des pesticides sur la contamination des sols et sur la destruction de la biodiversité
- la quantité d’eau requise pour permettre le développement de l’agriculture intensive, notamment du boeuf :
(Si nous pouvons ne pas nous sentir concernés par cette donnée aujourd’hui, en Europe, nous le serons forcément demain, puisque la population mondiale va en s’accroissant et et que les réserves en eau, elles, sont limitées.)
Aujourd’hui, par exemple :
- les vaches françaises produisent autant de méthane en 1 an que 15 millions de voitures
- une production, à l’échelle de la planète plus de 10 milliards de kilos de déchets chaque jour (environ 120 tonnes par secondes !)
- une consommation en 7 mois des ressources que la Terre met 1 année à produire (les 5 mois restants, nous buvons, mangeons, nous chauffons, bref nous consommons en surexploitant les écosystèmes et en empêchant leur régénération)
Et la liste pourrait être encore longue (mais cet article l’est déjà suffisamment comme ça, non ? 😉 )
Voici quelques petites choses que nous avons essayé de mettre en place, à notre échelle, et qui tendent vers une démarche plus verte :
- Nous mangeons des produits de saison et essayons de consommer des produits locaux (ou à défaut ayant peu voyagé).
- Nous essayons de réduire nos déchets et nos emballages : nous achetons de plus en plus nos produits en vrac (fruits, légumes, céréales, etc)
- Nous avons diminué notre consommation d’eau (lors des douches notamment)
- Nous essayons de privilégier d’autres matériaux que le plastique dans la vie de tous les jours (jouets en bois ; bocaux, biberons et contenants en verre …)
- Nous cultivons chaque été, en plus de nos aromates (basilic, ciboulette, coriandre, thym, persil), des tomates, courgettes, tomates cerises, salades, avec plus ou moins de réussite. Nous avons tenté de faire pousser des concombres cet été ainsi que des courges, mais qui n’ont rien donné …
- Nous évitons dès que possible les trajets en voiture (nous nous déplaçons principalement à pieds (et en poussette) pour faire nos courses ; en bus, à pieds (+poussette) ou à vélo pour accompagner Loulou à l’école. Damien utilise les transports en commun pour se rendre au travail).
- Nous avons changé de produits d’entretien pour remplacer la javel et autres produits toxiques par du savon noir et du vinaigre blanc et, surprise, ça nettoie bien mieux !
- Nous sommes passés aux couches écologiques.
- Nous nous détachons peu à peu du matérialisme pour nous concentrer sur l’essentiel …
(Je suis preneuse de vos bons gestes pour continuer à m’améliorer …)
… pour le bien-être animal :
Comme beaucoup, nous avons été choqués par les différents scandales qui ont mis en lumière les conditions d’élevage et d’abattage des animaux destinés à terminer dans nos assiettes. Les conditions d’élevage bio sont plus respectueuses du bien-être animal :
- L’élevage hors sol y est interdit.
- Les animaux y disposent d’un accès permanent à un parcours en plein air et les ruminants pâturent dès que les conditions le permettent. Ils ont plus d’espace pour pouvoir se déplacer librement (la surface minimum autorisée est fixée par la règlementation).
- Ils y ont reçu une alimentation biologique, les mammifères sont nourris de préférence au lait maternel
- Ils y sont soignés en priorité en faisant appel à des médecines douces (homéopathie et phytothérapie), le recours aux traitements allopathiques de synthèse et aux antibiotiques étant limité à 1 traitement par animal et par an, (et le délai d’attente avant commercialisation étant, dans ce cas, doublé)
- Le gavage y est interdit.
Mais, premièrement, est-ce suffisant ?
Et, ensuite, les derniers scandales ont révélé des conditions d’abattage particulièrement choquantes (filières conventionnelle et bio confondues).
Pour ces raisons (ainsi que pour préserver notre santé), nous sommes devenus flexitariens : nous avons très nettement diminué les quantités de protéines animales que nous consommons. Aujourd’hui, nous en mangeons en petite quantité le midi, avons supprimé les protéines le soir et substituons de plus en plus de protéines végétales aux protéines animales. Cela nous permet de découvrir de nouvelles recettes, ce qui n’est pas pour nous déplaire 😉 .
Et notre budget dans tout ça ?
Certes, aujourd’hui encore, les produits frais bio sont plus chers que ceux issus de l’agriculture conventionnelle, mais nous avons réussi à équilibrer un peu notre budget car :
- nous n’achetons quasiment pas de produits industriels (sucreries, sauces industrielles, plats préparés …) qui, eux, coûtent vraiment une fortune,
- nous avons très nettement réduit notre consommation de protéines animales (grand poste de dépenses).
Vous l’aurez compris, manger bio, c’est avant tout un choix que nous avons fait, celui de changer nos habitudes d’achats. Et nous avons choisi de privilégier la qualité à la quantité.
Ce que j’aimerais pour aller plus loin :
- Ne pas avoir à choisir entre manger bio et manger local : il n’est pas toujours écolo de manger bio quand les fruits et légumes font tour du monde. Or, les enseignes spécialisées commercialisent des produits venus de l’autre bout de la planète.
- Être de plus en plus flexitarienne pour finir par me passer quasiment de protéines animales en semaine. (J’ai parfois fait des allers-retours vers le flexitarisme selon mes envies de grossesses, mes allaitements, etc.. Et puis, étant donné que nous souhaitons que les enfants mangent des protéines animales, nous le faisons aussi, pour que nous puissions tous manger la même chose).
- Que se développent de plus en plus les circuits courts afin de privilégier les petits producteurs.
Et vous, est-ce un sujet qui vous parle ? Vous sentez-vous concernés par ces « considérations » alimentaires ? Que faîtes-vous chez vous ?
À votre avis, quelle sera notre prochaine étape ?
Bon week-end, et à très vite,
Céline.
J’aime énormément ton article ! J’ai commencé de la même manière que toi. Il faut le dire au début ce n’est pas simple mais tellement gratifiant ensuite.
Merci beaucoup pour ton petit mot ! (Je me suis encore lâchée sur la longueur du billet ; je ne savais donc pas trop s’il allait être lu en entier ni apprécié … 😉 Je suis contente qu’il te plaise !).
Oui, on s’y perd un peu au départ c’est vrai car on est surtout très mal informés sur le sujet je trouve. Mais en s’intéressant au sujet, on finit par avoir nos réponses.
Quel article ! Un vrai cheminement ;o)
Comme prochaine étape, je vote pour la prise de conscience du sucre ajouté (qu’il soit raffiné, non raffiné, appelé dextrose ou maltodextrine, fructose, …) : de son impact négatif sur notre corps et surtout de l’impact ultra positif qui survient une fois qu’on en est libéré !
Sinon le bio c’est un vrai sujet qui me parle. Le plus drôle c’est qu’avant d’avoir des enfants j’étais à la limite du rejet total du bio dans une belle-famille que je trouvais extrême dans leurs décisions. Et maintenant, 5 ans plus tard, ce sont eux qui nous trouvent extrêmes car on a poussé le concept assez loin je l’avoue.
Mais comme pour chez vous, le pivot s’est créé lorsqu’on a eu notre premier fils.
J’étais d’accord de me nourrir sans réfléchir.
Il était hors de question qu’il ne soit pas nourri 100% bio.
Petit à petit à force de goûter, de découvrir, de réfléchir, nous voilà 5 ans plus tard avec 90% de notre caddy provenant du marché (fruit, légumes, poisson, poulet), de petits magasins commerce bio et local (graines, noix, fromage, pain) et finalement tout le reste dans un supermarché bio. Je laisse 10% en non bio pour ma consommation personnelle n’ayant pas encore trouvé certains produits de qualité équivalente en bio.
Chez nous, la prochaine étape sera clairement la protéine !
Car autant pour moi, j’ai remplacé un maximum la viande par des protéines végétales et diminué drastiquement ma consommation, autant pour le reste de la famille cela leur semble encore totalement impossible.
On m’a conseillé un documentaire netflix qui permettrait de faire changer d’avis toute personne le regardant. Qui sait 😉
Pour le sucre, nous avons pris conscience de ses méfaits très tôt (je crois que j’en avais parlé dans mon article « Prendre le temps de cuisiner », ou peut-être pas …). Mais bizarrement, j’ai l’impression que, les enfants grandissant, nous revenons en arrière sur ce sujet …) Pendant la 1ère année de Loulou, nous ne lui avons JAMAIS rien donné de sucré car nous trouvions que le sucre naturellement présent dans les fruits et le pain était grandement suffisant. Les yaourts étaient (et sont toujours) consommés nature, nous ne lui donnions que du pain complet nature pour le goûter ou le petit déjeuner (jamais de confiture, de miel ni de biscuit). Nous lui avons fait un gâteau extrêmement light pour ses 1 an. La deuxième année, nous avons continué quasiment tout le temps sur la même lancée. Mais lors de sa 3è année, nous avons commencé à lui laisser prendre un tout petit peu de miel ou de confiture lors des petits déj, puis une cuillère de miel quand il était malade, puis un biscuit de temps en temps. Et puis, aujourd’hui, il a des biscuits régulièrement au goûter, des céréales avec copeaux de chocolat pendant les week-ends, nous cuisinons parfois des gâteaux juste pour le plaisir, je lui amène parfois un pain au chocolat à la sortie de l’école, il prend un verre de jus d’orange quand nous prenons l’apéro et il a son calendrier de l’avent, etc. Je trouve ça super difficile de bannir le sucre pour un enfant, car il est forcément demandeur et voit bien que ses copains y ont énormément accès, ce qui est très frustrant.
Nous avons donc du mal à doser … Mais je vois bien que les exceptions sucrées finissent par se multiplier et il est difficile d’y mettre fin.
(Chaton a 18 mois et ne consomme pas de sucre ajouté pour le moment).
Ce qui est sûr c’est qu’il n’y aura jamais de bonbons à la maison (hors anniversaires, et encore), que nous ne buvons que de l’eau, que nous ne consommons que des yaourts natures (que nous ne sucrons pas) et que nous finissons le repas par un fruit. Nous ne prenons pas de dessert (sauf quand on fait la fête). Mais ça n’est pas simple à gérer pour tout le reste …
C’est drôle en effet ce revirement à 180 ° : ta belle famille a dû bien se marrer … 🙂
Quand je parlais du sucre, je parlais pour les adultes 😀
Le problème du sucre, c’est que le seul moyen de s’en affranchir et de ne plus en consommer du tout. Si on garde une petite base sucrée, le palet ne s’habitue pas au naturel et l’addiction reste forte. Et comme tu dis, à leur âge, il y a quasi chaque semaine un anniversaire en classe ou le weekend, des fêtes durant toute l’année, les sachets de bonbon qu’ils rapportent et qu’ils mettent des mois à finir, …
Finalement le seul élément qui nous permet de ne pas accepter le sucre, c’est de voir son état après consommation. Une pile électrique souvent incontrôlable… Alors quand tu mixes avec des colorants artificiels, …
Un jour j’ai lu que le sucre c’était la cigarette de notre génération. J’espère donc leur montrer l’exemple et leur dire que c’est mauvais pour la santé dès aujourd’hui en espérant que le message passe au mieux pour le jour où ils devront faire des choix de consommateurs.
Oui, c’est horrible le changement de comportements lié à l’excès de sucre … Je le vois bien chez Loulou les fois où il en consomme … 🙁
J’ai lu aussi que le sucre est encore plus addictif que l’héroïne !!! L’industrie agroalimentaire a tout compris … 🙁 La comparaison avec la cigarette est intéressante dans le sens où l’exemple des parents (consommateurs ou non) influence beaucoup la consommation future des enfants je pense.
Super ton article, je voulais en écrire un dans le même genre mais je ne savais pas par où commencer… et tu as parfaitement inscrit ce que je pense.
On est un peu moins impliqué que vous car dans la famille il n’y a que moi qui est pris ce tournant, mon homme ne partageant « que » le « mangé local et français ». Pour le reste il a dû mal si pas de viande le midi. Par contre, ça fait bien 8 ans que l’on mange jamais de viande le soir. Pour les fruits et légumes bio… ce n’est pas simple étant en campagne. Le bio est rarement français en fait. Donc le plus souvent on achète local à la ferme d’à côté. Et l’été c’est comme vous, on cultive ! Pour ma part je ne mange que très peu de laitage et essentiellement chèvre et brebis. Pour les fromages, c’est tout pareil, j’adore ça… donc j’en mange sans me prendre la tête mais le plus souvent chèvre ou brebis. Niveau viande, je peux largement m’en passer, on en mange surtout en famille le weekend. Bref je suis vraiment dans le moove flexitarien et je trouve que c’est le bon compromis ! 😉
Belle soirée.
Audrey
Être flexitarien, c’est en effet un bon compromis ! 🙂
Je vous trouve déjà très impliqués.
C’est vraiment dommage de devoir souvent choisir entre local et bio je trouve. J’espère que ça sera de moins en moins le cas …
Merci beaucoup pour ton petit mot et ton inscription à la newsletter ! 😀
Bises.
Vraiment très intéressant. C’est une démarche qui me touche également mais j’ai beaucoup de mal à m’y mettre et à m’organiser. Je ne suis pas une grande cuisinière et souvent je ne sais pas quoi faire à manger et je dégaine les plats tout prèt. Je me rend compte que je n’ai même pas la base car je ne sais quasiment pas ce que veut dire « manger équilibré ». Je commence à m’en rendre compte avec ma louloute, parce que là pour le coup je fais attention et c’est comme ça que je me suis rendu compte je si elle mangeait sainement ce n’était pas notre cas du tout mais comment faire quand on n’aime pas beaucoup les légumes? Bref, j’ai encore du travail à faire 😉
Je pense qu’on fait des progrès en cuisine rien qu’en s’intéressant au sujet. Si l’alimentation de ta louloute te préoccupe, tu y viendras et progresseras. 🙂
En creusant bien, il y aura forcément des légumes que tu aimeras (quitte à les travailler un peu plutôt que de les manger « bruts »).
Je trouve ton témoignage encourageant car la prise de conscience est vraiment le point de départ de tout je pense.
Oui, ces réflexions là font vraiment parties d’un cheminement global…. Je suis aussi partie du bio vers le végétarisme. Aujourd’hui, je continue mon chemin en essayant d’introduire des ingrédients de la culture vegan dans ma cuisine ainsi qu’en m’améliorant côté déchets. Et sur ce deuxième point, j’ai de quoi ne pas m’ennuyer !
Là ou je voudrais revoir des choses, c’est sur mon organisation aussi. Car avoir des principes, c’est chouette, mais quand on se retrouve au Casino du coin entre midi et deux, ça devient vite mission impossible de trouver quelque chose à manger (ou cuisiner, j’ai quand même un micro onde au boulot) qui soit végétarien, bio, et sans déchets…
Et pourtant, hier soir, je n’ai pas eu le temps de me faire à manger pour ce midi, je vais encore devoir prendre un repas à l’arrache qui ne sera probablement pas bio ou pas sans déchets….
Le top serait que tu réussisses à te garder une portion des restes du week-end ou que tu en prennes une en avance de ton dîner du soir (comme ça, tu ne perds pas de temps à te préparer ton truc à toi, tu manges en fonction de tes valeurs et tu ne crées pas de déchet supplémentaire) 😉