Voici le livre sur la parentalité que j’ai préféré ! Le moment me semble donc parfaitement choisi pour le partager avec vous.
En ces temps de confinement, l’instant me semble idéal pour essayer de de nous recentrer sur l’essentiel et de modifier toutes ces petites choses qui nous déplaisent parfois dans notre façon d’éduquer nos enfants et pour lesquelles nous n’avons, habituellement, ni le temps ni l’énergie de nous « battre ». Alors, rien de tel qu’un livre pour nous aider à profiter au mieux de nos enfants en essayant de tendre vers plus de bienveillance. Si nous avons la chance de bénéficier de journées entières en famille, nous sommes également, cela va de pair, confrontés à plus de débordements émotionnels (venant de nos enfants comme de nous).
Ce livre fourmille d’infos concrètes et d’outils pratiques à mettre en place pour réussir à faire passer les enseignements que nous aimerions désespérément que nos enfants acquièrent et améliorer durablement notre lien avec eux.
Pour commencer, il nous y est rappelé que le mot « discipline » a, étymologiquement, pour sens, « enseignement ». Par conséquent, les moments pendant lesquels nous « cadrons » nos enfants ont pour but de les aider, sur le long terme, à prendre les meilleures décisions possibles. La discipline est donc nécessaire afin de fixer des limites structurantes et ne pourra être efficace que si les relations entre chacun sont respectueuses et aimantes.
L’idée globale est de nous donner, sans nous culpabiliser, les outils qui nous permettront d’adopter une parentalité proactive plutôt que réactive. Pour cela, le premier conseil est d’anticiper avant les dérapages, de prévenir et surtout, de se connecter à l’enfant avant d’agir.
Après un rappel sur le fonctionnement du cerveau immature de l’enfant (le CTP – Carrefour Temporo-Pariétal, les synapses, l’amygdale, le cerveau du bas – reptilien, le cerveau du haut …), de nombreuses pistes sont données aux adultes afin de pouvoir faire passer leurs messages aux enfants de manière constructive et respectueuse :
1- SE CONNECTER :
- Par exemple, plutôt que d’opter pour les punitions, la technique de la 2ème chance est un piste à souligner : Nous pouvons ainsi l’encourager à recommencer en agissant, cette fois, de manière adéquate. Plutôt que de le mettre à l’écart (= réaction), seront favorisés les temps d’inclusion avec l’enfant.
- Décrire et accueillir les émotions de l’enfant, lui expliquer que nous avons le droit d’être en colère, d’avoir envie de tout casser, d’être triste et le légitimer dans son ressenti l’aidera à se sentir accepter, légitime et à s’apaiser. Ainsi, dire OUI au ressenti mais NON à l’acte inapproprié qui en découle et soutenir l’enfant dans ses débordements émotionnels lui garantiront une sécurité de base et permettront à l’enfant de passer plus vite à autre chose.
- Cela permettra de travailler avec lui sur l’introspection de ses émotions (=proaction). Aider les enfants à développer leur lucidité intérieure (c’est-à-dire à décrypter leurs émotions), leur empathie (en leur posant des questions sur ce que l’autre peut ressentir) et leur volonté à réparer (en leur demandant comment régler la situation) leur servira toute leur vie dans leurs relations aux autres mais également pour pouvoir tout simplement comprendre ce qui se passe en eux et pourquoi, (chose que nous avons tant de mal à analyser nous-mêmes adultes puisque nous avons été élevés à une époque où taire nos émotions était la norme). C’est en ayant décrypté leurs émotions et celles des autres que la réparation des enfants sera possible.
2- REDIRIGER :
- Il y est également déconseillé de « discipliner » (=d’enseigner) à chaud mais d’attendre que l’enfant soit prêt, calme, réceptif et que nous le soyons aussi.
- Il nous est rappelé à quel point un surplus d’informations nuit à la compréhension de notre message. L’essentiel est donc d’aller, justement, à l’essentiel, et donc d’écouter plus et de parler moins.
- En dehors de ce qui ressort de la sécurité, à savoir de ce qui ne met ni l’enfant ni les autres en danger, apprendre à lâcher du lest est également un piste intéressante. La plupart des interdictions que nous formulons à nos enfants sont, lorsque nous les analysons à froid, plus du ressort d’interdits qui entravent notre propre confort (patouiller la terre, jouer dans les flaques, sauter sur le canapé, décaler l’heure du coucher …) que de dangers réels pour nos enfants. Les choses et les règles n’ont donc pas nécessairement à être fixées dans le marbre. Il est donc constructif d’être cohérent constant, mais de ne pas se montrer rigide.
- Plutôt que de « sermonner » l’enfant à travers un monologue (qui a généralement pour effet de le lasser de la conversation et lui fait perdre son attention), l’impliquer dans la discussion (Que pourrais-tu faire la prochaine fois ? / Je sais que tu connais la règle donc je me demande ce qui a pu se passer pour que tu te comportes de cette façon / Est-ce que tu aurais une suggestion … ?) provoque en lui l’opportunité de coopération, de progrès et le rend acteur dans la modification de son comportement.
- Au lieu de répondre par la négative aux demandes de nos enfants, nous pouvons essayer de remplacer le « non » par un « oui » conditionnel. (« Non, je ne peux pas jouer avec toi. » devient alors « Oui, je pourrai jouer avec demain ce soir / ce week-end / quand j’aurai terminé ceci … ») Cela montre à l’enfant que son désir sera exaucé sous peu et forge une aptitude à la planification et à l’organisation, les aide à supporter leur déception et à gérer leurs frustrations.
- Insister sur le positif est une autre piste intéressante : plutôt que de demander de ne pas faire, demander de faire quelque chose. Par exemple, « Arrête de pleurnicher » devient « J’aime beaucoup t’entendre parler sur un ton normal. Tu pourrais me répéter ça avec ta voix de grand garçon ? ». Dans la même lignée, nous pouvons essayer de louer les bons comportements (J’aime beaucoup quand …)
- Évidemment, nous pouvons recourir à notre créativité pour gérer la situation, en utilisant le jeu, l’humour, la nouveauté pour désamorcer une crise. Cette astuce fonctionne bien, surtout avec les plus petits.
3- DÉCULPABILISER :
Ce livre nous adresse, enfin, 4 messages d’espoir :
- Il n’existe pas de baguette magique, et parfois, malgré tous nos efforts pour nous connecter à eux, nos enfants voudront se calmer seuls et nous ne pourrons rien pour eux tant qu’ils seront énervés.
- Même nos défaillances (cris, menaces …) ont une influence positive sur nos enfants : en nous excusant et en rattrapant les choses, nous leur montrons comment en faire autant. Et cela leur enseigne, d’une part, que les conflits peuvent s’arranger et, d’autre part, que leurs actions peuvent affecter les autres.
- Quelque soit l’âge de nos enfants, nous pouvons toujours rétablir la connexion : nous excuser, demander pardon lorsque nous dérapons.
- Il n’est JAMAIS trop tard pour opérer un changement radical dans sa parentalité.
Je vais m’arrêter là car je me rends compte de la longueur de cet article et je sens que j’en aurais perdu certains, or, c’est tout l’opposé de l’effet recherché. Je trouve que ce livre est une telle pépite qu’il m’a été difficile de faire concis. Mais vraiment, vraiment, je vous le conseille !
J’aimerais beaucoup que ceux qui l’ont lu parmi vous me disent ce qu’ils en ont pensé. N’hésitez pas à me laisser un commentaire ! 😉
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